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Présentation
10 jours d'évènements autour des sonorités electrogroove et des cultures urbaines.
Décidément, il n’y a pas de hasard : dans Norwegian Wood (La Ballade de l’Impossible), le réalisateur Tran Anh Hung glisse quelques titres de Can, dont le sublime Mary, Mary So Contrary. Je ne peux m’empêcher d’y entendre un lointain écho à la B.O. de Deep End de Jerzy Skolimowski, dont la ressortie en salle est annoncée cet été pour les 30 ans du film. À peine sorti de la projection, un coup de téléphone :
« Jaki Liebezeit au MAMCS, ça te dit ? »
Pour sûr, ça me dit même plein de choses : Jaki Liebezeit, une carrière de batteur au sein de Can justement, le groupe dont il a signé la marque rythmique si singulière, et ses nombreuses contributions auprès des plus grands, parmi lesquels Jah Wobble, qui lui ont permis de jeter des passerelles entre psychédélisme, dub, funk blanc et free-jazz.
La présence de cet artiste prolifique au côté de Burnt Friedmann, un expérimentateur électronique, en dit long sur les belles intentions de cette 8ème édition de Contre-Temps, placée une fois de plus sous le signe de la mixité des genres et d’une grande liberté d’action : 12 jours de festival, une programmation d’enfer avec notamment la présence exceptionnelle de l’artiste afrobeat ghanéen Ebo Taylor, des expositions, un nouveau split-mix au Star, les traditionnelles Pelouses Sonores à l’Orangerie, des apéro-mix croisières, oh oui vraiment, tout cela me dit !
Par Emmanuel ABELA |